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  Les débuts de l’intelligence artificielle en breton : Présentation du 1er traducteur automatique breton-français.

Comme toutes les grandes langues modernes, le breton doit s'adapter en continu aux évolutions technologiques. L’Office a donc fait du domaine des NTIC un domaine prioritaire pour la langue que ce soit dans le domaine de la localisation d'outils informatiques ou dans celui de la traduction de contenu sur l'Internet.

Lundi 18 mai 2009, les responsables de l’Office de la Langue Bretonne ont présenté à la presse à Rennes dans les locaux du Conseil régional, en présence de Francis Tyers, ingénieur informaticien chez Promsit, le fruit de leur collaboration : un logiciel de traduction automatique breton-français libre de droits.

Science encore balbutiante il y a quelques années, la traduction automatique a fait de grand progrès.
C’est en Espagne, dans la région autonome du pays Valencien, à l’Université d’Alacant, qu’a été développé le projet Apertium. Dirigée par le professeur Mikel L. Forcada une équipe de chercheurs travaille depuis 2005 à l’élaboration d'une plateforme de traduction automatique en collaboration avec d’autres universités espagnoles et européennes, avec des entreprises d’informatique et, pour ce programme particulièrement, avec l’Office de la Langue Bretonne. Le but n'est pas de présenter des traductions de qualité professionnelle mais plutôt de présenter un outil de traduction rapide qui permet à une personne qui ne comprend pas le breton de saisir immédiatement le sens global d'un texte au-delà des imperfections liées à la traduction automatique.

Dans un premier temps, l’équipe d’Apertium a développé son travail autour de paires de langues très proches linguistiquement telles que l’espagnol et le catalan ou le catalan et l'occitan. Puis, tout en utilisant en partie ces précédentes versions déjà opérationnelles, Apertium s’est tourné vers des langues beaucoup plus éloignées les unes des autres (le basque et l’espagnol ou le gallois et l’anglais).
C’est également ce qu’il a été possible de réaliser avec la langue bretonne avec la paire proposée aujourd’hui (breton-français).

Grâce à une bourse octroyée par l'Université d'Alacant, l’Office a notamment pu déléguer sur place un technicien brittophone qui a travaillé avec l’équipe d’Apertium. Il est particulièrement remarquable que grâce aux connaissances linguistiques de l'Office et à l'expérience de l'équipe d'Apertium en matière de traduction automatique, il aura fallu moins d'un an pour sortir la première version du traducteur.

Ce nouvel outil, dont la technologie continuera à évoluer et à s’affiner dans les prochaines versions, est déjà capable de reconnaître et d'analyser 85 % du vocabulaire breton. Le taux de correction par rapport à une traduction de référence s'élève à 55 % ce qui est remarquable pour un premier outil concernant des langues aussi éloignées linguistiquement que le breton et le français. De plus, la première paire de langue étant posé il est maintenant possible de décliner ce projet vers d'autres langues (breton-gallois, breton-espagnol, breton-anglais…) à moyen-terme.

L’interface, très simple et d’une utilisation aisée est d'ores et déjà disponible sur http://xixona.dlsi.ua.es/~fran/breton/troer/index.php

Le traducteur automatique devrait être mis en ligne sur le site de l’Office avant l’été 2009 à côté de TermOfis et de KerOfis.

 
   
   
 
       
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