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  Pajenn e Brezhoneg


 
 
 
 
 
  Brittophone ou bretonnant ?
  Depuis quand parle-t-on breton ?
  D’où vient la langue bretonne ?
  Combien de personnes parlent breton ?
  Le mot Ker dans les noms de lieux, c’est quoi ?
  A quoi sert la lettre zh ?
  Ch, c'h, lh, zh, pourquoi tant de h en breton et qui a inventé le zh ?
  C’est quoi le peurunvan ?
  Est-ce qu’une personne qui parle breton peut en comprendre une autre qui parle gallois ?
  Combien d’enfants sont scolarisés en filière bilingue ?
  Combien d'adultes apprennent le breton ?
  Quand a été ouverte la première école Diwan (école bilingue) ?
  « Ya d’ar Brezhoneg » c’est quoi ?
   
  Les clichés
 
  Le breton est une langue orale
  Les gens qui parlent breton ne se comprennent pas d’un endroit à un autre
  Le breton d’aujourd’hui c’est du breton chimique ou du breton littéraire
  En breton on ne dit pas merci ni bonjour
  A Rennes on n’a jamais parlé breton
   
 
     
 
Brittophone ou bretonnant ?

Les deux termes sont utilisés. L'Office Public de la Langue Bretonne recommande d’utiliser plutôt le terme de « brittophone » pour désigner les locuteurs de langue bretonne. En effet, le terme « bretonnants » a une acception qui d'une part peut être péjorative et surtout a de moins en moins trait à la langue elle-même (une personne ayant un intérêt très prononcé pour la culture ou la danse bretonne sera souvent qualifiée de « très bretonnante » par exemple).
Le terme « brittophone » est un terme neutre tout comme ses correspondants « francophone », « anglophone », « lusophone », etc.
   
 
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Depuis quand parle-t-on breton ?

On parle breton depuis environ 1500 ans, date des premières émigrations bretonnes en Armorique. En fait, le breton n’a pas véritablement de date de naissance car il découle directement du celtique parlé sur l’Île de Bretagne (aujourd’hui Grande-Bretagne) très proche du celtique parlé sur le continent européen dans l’antiquité. C’est un très proche parent du gaulois. La langue bretonne est donc plus ancienne que beaucoup d’autres langues européennes comme par exemple l’anglais, l’espagnol ou le français.
   
 
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D’où vient la langue bretonne ?

Le breton vient… de Grande-Bretagne
   
 
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Combien de personnes parlent breton ?

D'après les chiffres de la dernière enquête de TMO-Régions publiés par Fañch Broudic, il y aurait 206.000 locuteurs en Bretagne. En tout, entre 335.000 et 350.000 personnes comprennent le breton. Selon cette enquête, il y a en pourcentage deux fois plus de brittophones chez les jeunes âgés de 15 à 19 ans que de brittophones âgés de 20 à 39 ans.
Le département comptant le plus fort pourcentage de locuteurs est le Finistère : 20% de la population y était brittophone en 1999 et ce département regroupe à lui seul 50% de la population brittophone.
   
 
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Le mot Ker dans les noms de lieux, c’est quoi ?

Ker désigne un lieu habité, un village. Ce mot entre dans la composition de milliers de toponymes bretons.
   
 
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A quoi sert la lettre zh ?

Le zh est un petit signe orthographique bien pratique qui permet d’avoir une écriture commune pour deux prononciations possibles. En effet, le mot brezhoneg (langue bretonne) peut être, selon les endroits, prononcé brezoneg ou brehoneg. Ce signe a eu un grand succès et est devenu un des symboles du breton et de la Bretagne puisqu’on le retrouve sur les fameux autocollants Bzh, abréviation maintenant connue de tous du nom Breizh (Bretagne en breton).
   

 
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Ch, c'h, lh, zh, pourquoi tant de h en breton et qui a inventé le zh ?

On ne sait pas qui a inventé le zh. Les systèmes orthographiques basé sur l'orthographe latine on très tôt utilisé la lettre h et l'ont rajouté à d'autres consonnes afin d'adapter cet alphabet aux besoins d'autres langues que le latin. C'est ainsi que, par exemple, le digramme ch a été utilisé en français et en breton pour noter le son qui n'existait pas en latin. L'anglais inventera le sh pour le même besoin. Le père Maunoir transformera le ch au XVIIème siècle en y rajoutant une apostrophe afin de bien différencier le son du breton. Le c'h était né. Le Pelletier, dans son dictionnaire de 1716 utilisait lui le gh pour noter le son dur du breton devant e ou i. Ainsi il écrivait ughent au lieu de ugent. Mais ce digramme ne lui a pas survécu. L'utilisation du zh en breton est attestée relativement tôt. Le Gonideg l'utilise déjà dans son dictionnaire de 1732 pour noter les formes conjuguées des prépositions a (anezhañ, anezhi, anezho) et da (dezhañ, dezhi, dezho). A sa suite, les écrivains du XIXème siècle (Troude, Milin…) ont également utilisé régulièrement le zh pour noter ces prépositions. Cela permettait de souligner que le z pouvait ne pas être prononcé. Plus tard, dans les années 1930, s'appuyant sur cette habitude d'écriture, il fut proposé d'étendre l'utilisation du zh aux autres mots afin d'unifier l'orthographe de l'évêché de Vannes avec celle des écrivains KLT. Le zh fut ensuite officiellement accepté lors de l'établissement du peurunvan, l'orthographe commune adoptée en 1941. Le lh lui est beaucoup plus récent ; il a été introduit par les écrivains du premier quart du XXème siècle, Vallée, Tangi Malmanche, Emile Ernault.., à l'exemple du portugais et de l'occitan, pour noter le l mouillé. Toutes ces évolutions historiques ont fait de la lettre h une des lettres les plus utilisées pour écrire le breton ; alors après le ch, le c'h, le lh et le zh, il ne nous reste plus qu'à réintroduire le th !
   

 
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C’est quoi le peurunvan ?

Le Peurunvan est le nom de l’orthographe bretonne unifiée moderne, il signifie « complètement unifié ». Si d’autres systèmes orthographiques ont pu être proposés, le peurunvan s’est aujourd’hui largement imposé comme le système orthographique commun. Il est notamment utilisé par les écoles bilingues, les organismes d’enseignement aux adultes, la vie publique.
   
 
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Est-ce qu’une personne qui parle breton peut en comprendre une autre qui parle gallois ?

La réponse est non. Le breton et le gallois sont deux langues cousines. Elles appartiennent au rameau brittonique des langues celtiques et partagent de nombreux traits communs au niveau de leurs grammaires et du vocabulaire de base. Cependant, l'intercompréhension entre le breton et le gallois n'existe plus depuis le 10ème siècle.
   
 
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Combien d’enfants sont scolarisés en filière bilingue ?

A la rentrée scolaire 2009, 13035 enfants étaient scolarisés en filière bilingue (immersive ou paritaire). Cela représente un peu plus de 1,45 % des effectifs scolarisés.
La progression de ces effectifs était de 6,1 % par rapport à l'année précédente.
La ville comptant le plus d'enfants scolarisés en filière bilingue est Rennes, suivie de Vannes, Quimper, Carhaix-Plouguer, Lannion, Nantes, Lannilis, Plougastell-Daoulas, Landerneau et Lesneven (toutes les 10 plus de 300 élèves).
   
 
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Combien d'adultes apprennent le breton ?

Les différentes enquêtes de l'Observatoire des pratiques linguistiques permettent de situer le nombre d’adultes qui apprennent le breton en cours du soir à un peu plus de 3360, 1140 suivent des stages et 350 apprennent le breton par correspondance.
Rennes (ville étudiante) est la ville de Bretagne où le nombre d'apprenants en cours du soir est le plus élevé.
   
 
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Quand a été ouverte la première école Diwan (école bilingue) ?

La première école Diwan a été ouverte en 1977 à Ploudalmézeau (Finistère). Aujourd’hui, il existe 37 écoles primaires Diwan, 6 collèges (le 1er ayant été ouvert en 1988) et 1 lycée (ouvert en 1999). En 2004, Diwan a ouvert la première école bilingue breton-français hors de Bretagne, à Paris. Le breton est ainsi devenu la première langue minoritaire de France à s’exporter en dehors de son territoire.
   
 
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« Ya d’ar brezhoneg » c’est quoi ?

« Ya d'ar brezhoneg » est une campagne qui a été lancée par l'Office le 5 octobre 2001. Compte-tenu des sondages montrant l'attachement des Bretons à leur langue (à plus de 90%), l'Office a décidé de lancer une campagne réservée dans un premier temps aux acteurs sociaux. Il s'agit pour des organismes de signer un accord par lequel il s'engage à prendre des mesures concrètes en faveur de la langue bretonne à leur niveau. L'Office Public assure le suivi auprès de ces signataires afin qu'ils puissent concrétiser leur engagement.Cette campagne a rencontré tout de suite un très grand succès notamment dans le secteur économique (qui représente 50% des signataires). Cette campagne maintenant été étendue aux communes par l'intermédiaire de la charte « Ya d'ar Brezhoneg ».
   
 
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Les clichés

Le breton est une langue orale

Toutes les langues sont des langues orales, les seules qui ne le sont pas sont des langues mortes. Ceci étant dit le breton possède une tradition écrite assez riche. Le premier texte en langue bretonne est attesté dès le VIIIème siècle, soit près d’un siècle avant le premier texte en langue française. Depuis cette époque, le breton, bien qu’à des degrés divers, n’a jamais cessé d’être écrit. Il existe en breton une littérature moderne créée au XIXème siècle et qui s’est développée tout au long du XXème siècle. Le problème du breton n’est pas de ne pas être une langue écrite, il l’est, c’est plutôt que la majorité de ses locuteurs sont illettrés dans leur langue car ils n’ont pas eu accès à l’école en langue bretonne.
 
Les gens qui parlent breton ne se comprennent pas d’un endroit à un autre

Comme toutes les langues, le breton est riche de sa diversité. La langue traditionnelle varie ainsi d’un endroit à l’autre. Néanmoins, la Bretagne ne connaissant pas d’accidents géographiques importants (grands fleuves, hautes montagnes) pouvant gêner les relations humaines, les différences ne sont pas très importantes. C’est surtout l’accent tonique qui varie et l’intercompréhesion est généralement toujours possible avec un peu de bonne volonté. Les programmes en breton des radios prouvent tous les jours que des locuteurs de régions différentes se comprennent très bien avec un peu d’habitude. Le problème de la variation est surtout gênant pour les personnes n’ayant pas eu accès à l’écrit. Toutes les personnes alphabétisées se comprennent sans problème.
 
Le breton d’aujourd’hui c’est du breton chimique ou du breton littéraire

Certains milieux pas toujours bien intentionnés ont du mal à accepter que la langue bretonne puisse évoluer comme toutes les langues modernes parlées autour d’elle et que pour cela elle doive adapter son vocabulaire au monde moderne et aux nouvelles technologies. C’est ainsi que certains ont avancé l’idée d’un breton chimique qui ne serait plus du breton pour dénigrer le breton parlé et enseigné aujourd’hui. C’est un bien mauvais service rendu à la langue bretonne. Une manière plus positive de renforcer le breton serait de mieux aider les locuteurs qui n’ont pas appris à lire et écrire leur langue à l’école à s’alphabétiser.
 
En breton on ne dit pas merci ni bonjour.

Il existe un mythe tenace qui voudrait que les mots demat (bonjour) et trugarez (merci) ne soient pas employés. Ils auraient été récemment introduits dans la langue. Rien n'est moins vrai. Ainsi demat est attesté dans les textes dès le moyen-breton. Le mot est également présent dans le dictionnaire de Grégoire de Rostrenen de 1732 et Arnold Von Harff, un chevalier allemand de passage en Bretagne en 1499, a même relevé son emploi à Nantes.
Tout comme bonjour en français, demat ou demat deoc'h relevait d'un niveau de langue plus soutenu. Au quotidien, avec ses proches on demandait plus souvent Comment ça va ? En fait le breton est très riche en formules de salutations.
Il en est de même pour le mot trugarez (merci), un dérivé du mot trugar (compassion) qui a suivi exactement la même évolution sémantique que le mot français merci qui désignait autrefois la pitié (cf les expressions "être sans merci"). Outre le mot trugarez, le breton employait également d'autres formules de remerciement, plus teintées de piété religieuse, comme bennozh Doue deoc'h.
Lorsque le français a commencé à se répandre massivement en Bretagne, les chiffres et les formules de salutations ont été parmi les premiers termes et expressions incorporés dans la langue. Au sein d'une population en cours d'acculturation, il était chic de montrer que l'on savait dire mersi ou boñjour.
Fort heureusement, ses emprunts totalement inutiles au français n'ont pas réussis à supplanter les termes bretons correspondants bien attestés que sont demat et trugarez.

 
A Rennes on n’a jamais parlé breton

Plusieurs toponymes bretons comme Gros-Malhon (Gourmaelon) et Quineleu (Keneleg) attestent que le breton a bien été parlé à Rennes, même s’il n’a sans doute jamais été la langue de la majorité de la population et a ensuite été absorbé par le français. Cependant, Rennes, une des capitales historiques de la Bretagne a toujours connu une population brittophone. Le dictionnaire de Grégoire de Rostrenen de 1732, à l’article vivre, choisit d’ailleurs la ville de Rennes pour nous donner un exemple en breton sur le coût de la vie dans cette ville : Ar beva a so qezr e Roazon preuve des relations étroites des brittophones avec Rennes.
Depuis la fin du XIXème siècle et la création de la chaire de celtique puis du département de breton à Rennes, la ville est devenue au cours du XXème siècle un des centres majeurs de développement de la langue. En 2009, la langue bretonne à Rennes c’est 574 enfants en classes bilingues (1ère ville de Bretagne), 205 adultes en cours du soir et 389 étudiants à l’université, sans oublier de nombreuses structures de promotions de la langue comme Skol an Emsav ou l’Office Public de la Langue Bretonne.
 
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